Musique, ciné, art, jeux, il est vrai que les thèmes de ce blog sont vaste mais maintenant que nous nous connaissons un peu mieux, ma passion pour le street art ne devrait pas vous étonner. Je fais effectivement partie de ceux qui considèrent que l’art de la rue est une expression artistique à part entière. Ce qui me fascine le plus, c’est sa nature à la fois éphémère et universelle. Il n’y a rien à comprendre, il suffit de savourer chaque œuvre en ne sachant pas si elle va durer.
Pour les novices ou les simples curieux, j’ai essayé de condenser ici mes spécialistes de street art préférés. Ne vous étonnez pas d’y découvrir une grande majorité d’artistes américains. C’est là que l’histoire du street art a commencé et c’est de là que l’inspiration s’est répandue sur un grand nombre de cités dans le monde entier.
Cornbread
De son vrai nom Darryl McCray, Cornbread fait partie des pères fondateurs du street art. Il a débuté à Philadelphie, dans les années 1960. Il figure parmi les artistes considérés comme des provocateurs un brin vandale sur les bords, car il n’a pas tout de suite fait des dessins. En effet, au départ, Cornbread s’est contenté de taguer les murs avec des messages existentiels.
D’ailleurs, son histoire est très romantique, parce qu’il s’est lancé dans cette aventure afin de conquérir son amour d’enfance. La popularité est venue avec son graffiti le plus audacieux. Le monsieur a, en effet, eu le culot d’écrire sur le jet privé des Jackson Five, alors que les chanteurs se tenaient tout près.
Aujourd’hui, Cornbread anime des conférences pour sensibiliser les jeunes à l’art. Il a même laissé derrière lui son passé de délinquant en participant au nettoyage des murs de la ville avec les autorités de Philadelphie.
Lady Pink
Les femmes mettent aussi leur délicatesse au service du street art. Cette artiste au féminin a contribué au rayonnement de l’art de la rue des années 70 et 80. Ses fresques sont colorées, et encouragent généralement l’autonomie des femmes. Lady Pink n’oublie pas non plus ses origines latines. Elle peint des animaux, des célébrités et d’autres sujets.
Avec la maturité est venue la reconnaissance, et l’artiste expose aujourd’hui dans de fameuses galeries comme le Metropolitan Museum de New York. Elle a également mis sur pied une équipe d’artistes exclusivement féminine.
Banksy
Ce facétieux artiste demeure anonyme. Selon les dernières investigations, son vrai nom serait Robin Gunningham. Cependant, bien des spéculations ont déjà été faites concernant l’identité de Banksy.
Banksy utilise des bombes aérosol et des pochoirs. Il s’est démarqué du lot des maîtres du street art par ses œuvres graphiques talentueuses et ouvertement engagées. Certaines ont même été supprimées. Son dessin le plus célèbre reste « La petite fille au ballon ». Cette enfant en robe noire, qui laisse partir un ballon rouge, devient le symbole de l’espoir et de l’optimisme. En arpentant les rues de Londres, vous pourriez peut-être tomber dessus.
Os Gemeos
C’est la traduction littérale pour « les jumeaux » en portugais. Gustavo et Otavio Pandolfo (sur la photo d’en-tête) ont d’abord eu un coup de cœur pour le break dance, avant de découvrir le street art. Les 2 frères ont imposé leur touche : des personnages aux visages jaunes.
Ils ne se prennent pas au sérieux et partagent leurs rêves et leur vision amusante de la vie. Parfois, Os Gemeos font un clin d’œil à la situation politique brésilienne, leur terre de naissance.
Outre leurs peintures murales, ces deux frères inséparables sont également des artistes de galerie. Ils sont doués en sculpture et leur renommée s’étend bien au-delà de l’art urbain.
SpY
Cet artiste prend des éléments communs de la vie ordinaire et les transforme au gré de son imagination. Ainsi, il truffe ses pièces de messages cachés, que je trouve, personnellement, passionnants à déchiffrer. SpY a par exemple inséré un pot de fleurs dans le panier d’un terrain de basket. Message codé, humour ? L’artiste manie une symbolique inusuelle et qui questionne.
Son terrain de prédilection reste de loin le vieux continent. Il a déjà dressé ses œuvres en France, en Norvège ou en Allemagne. Partout où il passe, ses installations « sauvages » ne manquent pas d’attirer l’attention.